Webinaire : Découvrez CALHYPSO, l'outil de production fiable et automatisée de cartes électroniques de navigation.

Mis à disposition des membres de la communauté hydrographique, l’outil "CALHYPSO" propose la production automatisée de cartes de navigation à partir de données brutes de bathymétrie. Cet outil se veut le nouvel assistant des cartographes dans leur travail, et accélère considérablement la généralisation des jeux de données bathymétriques, évitant ainsi aux producteurs de cartes un travail long et fastidieux.
En quoi CALHYPSO est-il révolutionnaire ?
- Obtention d’une carte de navigation bENC S-57 en quelques minutes
- Algorithme issu de l’expertise combinée de GEOMOD et du SHOM
- Synthèse automatisée des informations cartographiques selon l’échelle souhaitée
nnez le replay de notre webinaire du 21 mai, et découvrez les fonctionnalités et les conditions d’accès à l'outil. Un événement présenté par nos experts en géomatique marine et avec le témoignage de Yves Guérin, cartographe au Shom.
Tout d'abord, bonjour Léo, bonjour Yannick. On va peut-être commencer par se présenter rapidement avant de commencer la présentation.
On va commencer tranquillement. Moi, c'est Aelaïg Cournet. Je travaille en tant qu'ingénieur en géomatique marine à Geomod. Je développe l'application Calhypso depuis deux ans maintenant.
Du coup, Yann Corley, ingénieur en recherche et développement en géomatique marine, à Geomod. Ça fait maintenant deux ans que j'y travaille. Et j'assiste en fait à Aelaïg sur son comptage, notamment au niveau commercial et au niveau des tests de logiciels. Mais mon expertise, c'est particulièrement les nouveaux standards d'orographie, de cartographie.
Et donc aujourd'hui, on a le plaisir de co-présenter en fait ce webinaire avec Yves Guérin. Donc Yves, je te laisse te présenter.
Oui, bonjour. Yves Guérin, je suis cartographe au SHOM et je suis plus particulièrement chargé de tester toute la partie Calypso au SHOM en vue du déploiement du logiciel suite à un marché qu'on a passé avec la société Geomod.
Oui, donc avec Yves, c'est vrai que ça fait 2-3 ans qu'on travaille ensemble et qu'on teste l'ensemble des nouvelles améliorations de Calhypso. Donc après ce webinar, on le voulait un peu en temps d'échange, donc n'hésitez pas à prendre la parole, à nous interrompre pendant la présentation et à poser des questions. Si vous avez des questions ou des exemples à nous présenter, c'est l'occasion. Pour ceux qui ne connaissent pas encore très bien Geomod, juste un petit point pour revenir sur un peu les domaines d'expertise. Donc, Geomod est une entreprise, donc nous sommes éditeurs et distributeurs de cartes marines et de logiciels cartographiques, et ce depuis 25 ans. Donc, on travaille avec un certain nombre de partenaires privilégiés en France. Donc, là, on a quelques-uns, Ifremer, Naval Group, le SHOM, évidemment. Et donc, après, on produit des cartes marines normées selon les normes S57 et S100. On participe au groupe de travail aussi, Yann participe au groupe de travail de Rocheville. Et on développe des logiciels pour l'exploitation des données bathymétriques ou des données de navigation. Et pour cela, on a différents logiciels, PortSide, PortAll, qui est vraiment dédié à la gestion des déplacements portuaires Ulhysses aussi. Aujourd'hui, on va faire un focus sur Calhypso, qui est un outil dédié aux cartographes. Mais si vous voulez plus d'informations sur les domaines d'expertise de Geomod, il y a vraiment plein de vidéos et de documentations sur notre site internet, donc n'hésitez pas à y faire un tour. Après, je vais vraiment me concentrer sur la présentation dédiée à Calhypso. Pour revenir en quelques mots sur à quoi sert Calhypso ? C'est un outil qui permet d'automatiser et de générer de façon autonome une carte bathymétrique. À partir de l'autre sonde, on peut le voir à gauche, on a un fichier XYZ qui contient des sondes de profondeur. On va insérer dans Calhypso. On lui adresse également l'échelle de compilation à laquelle on veut générer une carte. Et du coup, la liste des zones de profondeur qu'on veut obtenir. Et donc, l'objectif de Calhypso, c'est de procéder à une généralisation cartographique. Donc, il va d'abord synthétiser l'information, dessiner les isobates qui vont représenter les courbes de profondeur, de telle sorte qu'elles soient relativement simplifiées et généralisées selon l'échelle. Il y aura une phase sur la création des isobates, et également avec la sélection des sondes. On va procéder à une sélection des sondes qui est sécuritaire, et également adaptée à l'échelle de compilation. Le but, c'est vraiment d'obtenir une carte bathymétrique qui soit synthétique. mais avant tout sécuritaire, comme peuvent produire aujourd'hui les cartographes du SHOM. Je vais juste montrer quelques exemples. Ici, on avait un exemple extrait d'une zone au niveau de la Rance, au nord de la Bretagne. Là, on a produit une carte à l'échelle au 15000ème. Avec le même jeu de données, selon l'échelle, on peut faire varier la généralisation de la carte produite. Là, on peut voir qu'on applique différents algorithmes d'agrégation pour généraliser l'information. On applique aussi un lissage qui est toujours étendu vers le large et on adapte la sélection des sondes pour adapter la quantité d'informations à l'échelle souhaitée. Voilà, en quelques mots, l'objectif de Calhypso. Je ne sais pas si jusqu'à présent il y a des questions.
C'est vrai qu'on est passé assez vite sur les standards de carte. Peut-être que vous n'êtes pas forcément familier avec ça. Si vous avez des questions dessus, ce sera notre plaisir d'y répondre, en amont de la présentation . Donc franchement, santé vous dit de nous interrompre si il y a besoin.
Avant de commencer, je voulais vous montrer l'interface de Calhypso, parce que c'est quand même un peu le but du jeu. Et pendant mon intervention, je vais lancer un travail de Calhypso et on le récupérera à la fin pour que vous puissiez voir le résultat et les temps de traitement. Donc nous au SHOM pour l'instant on est encore en phase de test l'objectif fait une mise en production pour l'été du logiciel Calhypso et qu'il soit utilisé par l'ensemble des cartographes du SHOM, enfin du SHOM, oui, donc du département cartographique. On est à peu près à une trentaine de cartographes qui pourront l'utiliser. Alors dans un premier temps, principalement pour les publications et les éditions refond, c'est-à-dire les grosses éditions de nos cartes. Lors de mes tests, j'ai déterminé différentes zones de travail. Parce que la principale difficulté pour les SHOM, c'est l'hétérogénéité de la façade maritime. En fait, on a entre les côtes nord de France, les côtes landaises, les côtes bretonnes, les côtes méditerranéennes et les attols, on a divers types de fonds et Calhypso n'est pas un logiciel presse-bouton. Même si c'est l'objectif futur, pour l'instant, le cartographe a encore du travail à effectuer. Et donc, en amont de l'action de Calhypso, le cartographe doit encore effectuer des actions, même si dans le futur, normalement, il devrait y en avoir beaucoup moins, mais pour l'instant, il y en a encore. Il doit préparer sa donnée, visualiser les données monofaisceau, multifaisseau. Est-ce qu'il récupère le trait de côte, les épaves, les obstructions, les roches qui existent déjà ou dont il a déjà connaissance. Il doit également préparer la donnée terrestre s'il l'a axée. Par exemple, son trait de côte, ce qu'on appelle les landaria, c'est un objet S57, donc il remonte la terre ou les îlots également. Et enfin, à la suite de toutes ces actions, le cartographe doit quand même savoir ce qu'il veut, il doit être capable d'anticiper ce qu'il souhaite obtenir, c'est-à-dire la densité de son dans la construction des gammes de profondeur, le lissage des courbes, l'échelle de représentation, c'est ce que disait Aelaïg tout à l'heure, et cette réflexion est importante. Sinon, les résultats obtenus ne seront pas satisfaisants ou pas représentatifs de ce que l'on souhaite montrer. Comme on fait la cartographie manuelle actuellement, on doit être capable d'anticiper ce qui va se passer. Comme je le disais précédemment, la France a une façade littorale assez importante et différents types de fonds. C'est ce que l'on va voir. Je vous ai préparé quelques exemples de cartographie. C'est l'image d'une des côtes bretonnes avec des côtes abruptes, beaucoup d'épaves, de roches. C'est un cas particulier. Là, nous avons une cartographie des Landes. Les Landes, ça n'a rien à voir en termes de représentation, c'est plutôt des fonds sableux, qui sont un gradient continuel. Là, nous avons le cas d'un attol, qui est encore un cas complètement différent, parce qu'il faut anticiper l'intérieur de l'attol et l'extérieur de l'atoll, où on ne peut pas avoir du tout les mêmes sources d'informations. Il peut y avoir des contraintes comme des zones réglementaires pour naviguer. Nous avons aussi le cas de la Méditerranée, où là, c'est quand même de la roche et ça descend très rapidement vers le large. Les fonds, le gradient est assez important. C'est complètement différent des Landes, par exemple. Et donc là, je vous ai mis quelques captures d'écran. À gauche, tout en haut, c'est la Bretagne, où on voit qu'il y a à la fois du multifaisceau et du monofaisceau. Pareil pour la carte de droite, où là, c'est sur les Landes, on voit qu'il y a un gros travail d'acquisition de données sur le groupe de Cap-Breton. On distingue bien ça et on voit aussi beaucoup de zones en monofaisceau. Donc tout ça, ça va impacter les résultats de Calhypso. Et le troisième cas, c'est sur un atoll. On voit l'intérieur de l'attol où il y a du monofaisceau, et on voit l'extérieur de l'atoll où il y a des modèles maillés ou du multifaisceaux. Et donc, tous ces paramètres, on est obligé d'en tenir compte pour calibrer Calhypso. Donc là, c'est l'exemple de la 71-22, c'est une carte en mer d'Iroise, une carte au 25000ème avec donc on voit bien il y a du nous on est dans cette carte là on a des données LiDAR c'est du laser aéroporté, des monofaisceaux, des multifaisceaux, du plomb de sonde donc c'est des choses très anciennes et avec tout ça on doit réussir à faire une cartographie. Pour information Calhypso a mis une vingtaine de minutes pour me générer le résultat que vous voyez sur la droite de l'écran. Si on devait comparer avec le travail d'un cartographe, je suis bien placé pour en parler, parce que c'est moi qui ai fait l'édition précédente de cette carte, et plusieurs semaines de travail, rien qu'en génération. Et je ne vous parle pas des temps de contrôle après. C'est-à-dire que le cartographe fait sa carte, et après il y a des gens qui contrôlent, et il y a plusieurs fois des retours pour affiner les choix. Donc on peut dire que ça se compte en mois. Donc là une fois qu'on a réalisé le choix de sonde et la bathymétrie avec Calhypso, on a aussi un soft qui est intégré à Calhypso qui permet de contrôler notre travail. C'est-à-dire que si ça a été généralisé dans le bon sens, est-ce qu'il y a des sondes qui ne sont pas dans les bonnes d'Epsaria, jusqu'à maintenant, Calhypso n'a jamais été pris en défaut. Donc ça, c'est plutôt le côté positif. Et on est encore en train d'améliorer le choix de sonde pour le rendre plus conforme à un choix de sonde humain. C'est ça la principale difficulté. C'est-à-dire que dans un triangle de trois sondes, il ne doit pas y avoir une sonde plus courte que la plus petite sonde de ce triangle. Donc là, je ne sais pas si vous voyez bien, j'ai fait un zoom. On voit, ça c'est en face de la pointe Saint-Mathieu et Béniguet, le choix de sonde a été réalisé. Je vous montrerai tout à l'heure sur un écran, j'ai mis un zoom de cette carte-là, on pourra voir, discuter éventuellement si ça vous intéresse. Donc, ce que je disais tout à l'heure en constat et bilan, c'est quand même des temps de traitement assez nouveaux pour nous. Comme je vous parlais, je vous parlais en semaine tout à l'heure, là, on est entre 5 minutes et 40 minutes. Le résultat, c'est un fichier S57 qui est propre d'un point de vue topologique. Donc, nous, ça nous fait gagner du temps, déjà pour des contrôles, pour respecter les normes S57. Et les dessins des courbes sont vraiment très proches de ce que pourrait faire un cartographe. Alors, il y a aussi moyen de discuter, parce que des fois, on a la réputation, nous, les cartographes, d'être très exigeants. Donc, on serait peut-être amené à reprendre deux, trois choses. par la suite, mais c'est somme toute compréhensible. Et quand j'ai mis une estimation de 2 à 3 jours max de travail, alors ça c'était sur des estimations, on n'a jamais poussé le trait jusqu'à maintenant à le faire concrètement. Mais je pense que là, dans les semaines qui viennent, nous allons tester vraiment en mode production, donc on pourra vous faire des retours plus précis. Les temps de reprise, c'est surtout lié à la topologie en fait. Parce que si on rajoute ou on refait des litages de courbe, il faut faire attention de ne pas perdre la topologie et passer des tests de cartographie S57. Et surtout, Calhypso, c'est un outil magique, mais pas totalement, parce qu'on a encore l'obligation de finaliser sa carte. Le cartographe, une fois qu'il a appuyé sur le bouton, la carte n'est pas finie. Il doit rajouter des objets, les zones réglementées, le balisage, tout ça, c'est encore dans le travail du cartographe. Et c'est là-dessus qu'on jugera la carte. Donc le principal résultat c'est quand même des gains de temps considérables. Et nous notre objectif final c'est qu'il faut qu'on ait totalement confiance dans l'outil pour ne plus avoir d'action manuelle à terme en ce qui concerne le volet bathymétrique. Donc normalement la mise en production s'est prévue pour l'été 2024, si je l'ai dit. Un intérêt que l'on voit avec Calypso, c'est que c'est hors de notre spectre logiciel habituel. Nous travaillons avec Caris pour tout ce qui est cartographie. Et le fait d'avoir un soft extérieur, si on avait mis en place des process avec Caris et qu'ils changeaient des versions de logiciels ou des virgules dans leur code, ça pouvait avoir un impact sur nos résultats. Actuellement on travaille également avec Geomod pour améliorer toujours le soft, c'est toujours dans le but d'accélérer les traitements, typiquement des traitements différenciés en fonction de la profondeur, c'est-à-dire que plus on s'éloigne vers le large, plus le lissage des courbes serait important et quand on se rapproche des côtes, il y aurait plus de détails qu'on puisse également faire en une seule passe l'intérieur et l'extérieur d'un atoll, parce qu'actuellement on est obligé de le faire en deux passes, et l'ajout de nouvelles fonctionnalités, des idées on n'en manque pas, donc on en a toujours, et qui prennent en compte des nouveaux objets, typiquement des shoreline construction, donc des objets terrestres qui impactent le travail du cartographe. Donc je vais revenir à, je pense que Calhypso a dû finir de travailler, si ça vous intéresse.
C'est vrai que comme l'a dit Yves, le but de Calhypso, c'est vraiment d'essayer d'accélérer les tâches qui lui coûtent beaucoup de temps. Mais pour autant, toute la partie, l'expérience du cartographe, elle est dans le contrôle déjà et dans l'ajout d'informations, de navigation.
Donc là, je vous ai mis à l'écran un exemple d'attol. Alors, pour information, le fichier source, là, que vous voyez avec les beaux petits traits rouges, là, il y a 2 200 000 sondes. Et la cartographe qui a réalisé le travail pour la carte actuellement en service a passé plusieurs semaines à faire quelque chose qui ressemble à ça. Elle avait très bien travaillé, mais plusieurs semaines pour une carte d'un attol, c'est très coûteux. Sachant que la voie navigable de l'attol, si je mets, c'est cette partie-là. Le reste, c'est plutôt des bateaux avec des faibles tirant d'eau. Là, c'est pour aller dans les hôtels et là, c'est la passe à haie. Donc, vous voyez, beaucoup de temps pour un truc commercial très limité. Je vais revenir sur une autre zone pour que vous puissiez voir. Là, on est Iroise, c'est la Bretagne. Sur ce fichier-là, on a 66 millions de sondes. On est sur la vingtaine de minutes de traitement. Et si je vous montre, si j'enlève ça, qui n'est pas très joli. Les résultats en termes de lissage, c'est tout à fait acceptable. Alors bien évidemment, il y a toujours des cas où nous sommes plus royalistes que le roi, mais c'est acceptable dans bon nombre de cas. Et je vais vous montrer le cas d'une autre région, où là, c'est plus 66 millions, c'est 119 millions de sondes à traiter. Donc c'est la côte landaise, voilà là on est à la trentaine de minutes de traitement pour 119 millions de sondes et les résultats comme pour la bretagne sont quand même acceptable un cartographe aura peut-être fait mieux dans certains points mais en termes de temps et comme on le sait maintenant, le temps c'est de l'argent et qu'on doit produire de plus en plus. Donc il faut aussi qu'on accepte, entre guillemets, certains biais et que ça n'engage pas la sécurité de navigation. Les cartes seront peut-être un peu moins lissées, un peu moins jolies que pourrait le faire un cartographe, mais dans l'ensemble, le cartographe ne ferait pas beaucoup mieux dans bon nombre de cartes.
Il essaye toujours de se faire rapprocher du rendu de la cartographie marine.
Si vous avez 5 minutes, je peux vous mettre la carte là. On va mettre de la transparence. Si on zoom ici. Donc en bleu, c'est le travail du cartographe et en gris, c'est le travail de Calhypso. Donc on est quand même pas mal, même on est plutôt bien. Et après, la différence qu'on peut voir avec le cartographe, c'est que le cartographe, quand il réalisait la carte, il ne travaillait pas avec le même jeu de données. Il ne pouvait pas prendre une surface non dédensifiée. Il fallait qu'il identifie. Donc, nous, la règle, c'est toujours d'aller dans le sens de la sécurité. Donc, on a tendance à exagérer, à passer un peu loin de traits de contouring. Là, on est nickel. Et voilà, il a fini de travailler. C'est pour vous montrer que ça peut marcher aussi. Voilà. Donc, l'interface, ce que je disais, ce n'est pas un press-bouton. Dans un premier temps, il y a quand même quelques paramètres. Alors ici, sur cette fenêtre-là, c'est les paramétrages les plus faciles, on va dire, à mettre et c'est à partir de distances de triangulation, cette partie-là qui est un peu plus compliquée à appréhender parce qu'il faut faire plusieurs tests. Et ici, c'est la partie où on définit le pas entre les sondes. Donc ça, c'est intéressant, c'est pour reproduire le travail du cartographie. Voilà pour ma participation. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.
N'hésitez pas en tout cas à intervenir. C'est vrai que la présentation de Yves, ça permet de voir concrètement comment utiliser Calhypso.
Alors, de toute façon, je pense que ça a été assez probant la démonstration d'Yves. L'idée c'est que comme vous l'avez vu, le traitement de données se fait assez rapidement. De notre côté, on a plusieurs façons de vous proposer une offre de démonstration. Ce qui pourrait vous arranger, je pense, ce serait de nous envoyer vos données qui seront protégées. On pourra tout simplement faire une signature de contrat de non-diffusion. Et nous, l'idée, c'est de fournir une carte en retour à partir de données de bathymétrie que vous nous fournissez. Donc après, comme vous l'avez vu, il y a quand même des paramètres d'entrée à spécifier, des paramètres qui sont additionnels au simple jeu de données d'entrée. Ces paramètres, vous pouvez également les fournir. Nous, d'un côté, on peut essayer de voir quels sont les plus adaptés à la production d'une carte. Et en fait, en retour, vous payez le jeu de données qui correspond. Donc la carte que vous pourrez inspecter et voir si elle correspond bel et bien à vos besoins. Donc ça, c'est la première offre. Mais bien sûr, effectivement, il est tout à fait possible de planifier un rendez-vous et d'effectuer en fait la production de la carte en direct. Un peu comme Yves vient de le faire en lançant le logiciel avec un jeu de mots. Donc c'est à vous de voir dans les deux cas. Notre objectif, c'est de faire un jeu de données qui correspond à vos besoins à partir de vos propres données que nous garderons de façon confidentiel évidemment. On vous a montré la version brute, si je peux dire, de bureau. Mais Calhypso existe aussi en portail web. Là, ce que vous voyez sur l'écran, c'est l'interface utilisateur de Calhypso Web. Le fonctionnement, grosso modo, reste le même. Vous avez juste à avoir une interface machine qui va être différente mais vous fournissez vos jeux de données et vous recevez une carte en retour. Vous aurez aussi, suivant les profils, l'opportunité de jouer avec les paramètres pour que ça colle plus à vos besoins. Mais grosso modo, vous pourrez avoir une documentation sur Calhypso Web. Le fonctionnement reste le même que l'application bureau.
Juste un point sur la paramétrisation. C'est vrai qu'on voyait pas mal de paramètres sur l'application de Yves. Donc ça, Yves, il a l'application complète parce qu'il joue avec les paramètres. Maintenant, c'est un pro. C'est vrai que nous, on fournira des formations pour tous les nouveaux utilisateurs. Donc, dans un premier temps, on peut vous aider à trouver les bons paramètres. Et puis après, oui, il y aura des formations proposées mais globalement, les paramètres sont relativement concis. Il n'y en a pas trop qu'on essaye de limité.
À l'heure actuelle, vous avez le détail des deux offres que nous vous fournirons en plus dans la présentation qu'on peut vous envoyer. Ça vous donne justement les conditions d'accès à l'interface et en fait, quelles seront les limitations que vous avez retenus et le nombre de points que vous pourrez traiter et du nombre de jeux de données que vous pourrez produire. Comme on vous l'a dit, les paramètres, on a envie qu'ils restent basiques de manière à ce que les gens n'aient pas trop à investiguer mais il est tout à fait normal pour certains cartographes d'avoir envie de personnaliser plus en détail leur paramétrisation. Dans ce cas, nous recommandons d'utiliser l'interface desktop, c'est une archive que vous aurez disponible sur votre poste, et là, effectivement, vous aurez l'opportunité de jouer bien plus avec les paramètres. Yves parlait par exemple de distance entre sondes et des paramètres de généralisation. Donc en fait, un cartographe expérimenté aura plaisir, si je peux dire ça comme ça, à pouvoir jouer avec ces paramètres-là. Ça permet en fait une plus grande souplesse au niveau de la configuration de la machine. C'est la version qui est actuellement utilisée par le SHOM, Yves peut également témoigner. Et grosso modo, en fait, c'est une version qui vous permettra vraiment d'avoir plus la main mise sur la paramétrisation de vos jetons.
Après, la partie de la plateforme web vous permet déjà d'avoir un peu un aperçu du résultat de Calhypso en termes de simplification, de lissage, et voilà. Ça permet juste d'aller un peu plus loin.
Mais on sait que les gens préfèrent effectivement...
En fonction des profils, ça dépend de...
Avoir leur propre temps bout de leur côté, si on peut dire ça comme ça. Alors, à l'heure actuelle, c'est vrai que la présentation que nous vont fournir est vraiment dédiée aux cartographes. Il y a notamment des termes que nous utilisons au quotidien. On sait que ça peut être difficile à appréhender quand on parle de l'OHI, quand on parle de la S57, de tous les abjets qu'on utilise au quotidien. nous sommes conscients que ça reste quand même un jargon qui ne reste pas forcément à la portée de tout le monde. Donc quand je vous vois, Léo et Yannick, je ne sais pas quelle est votre implication dans le domaine de la cartographie, mais en fait, nous de notre côté.
Je me permets de réagir. Bonjour à tous, je suis Lucie Lallié, je travaille avec l'équipe de Geomod. Monsieur Gachet, on a plusieurs fois échangé par mail au sujet de PortAll. Vous travaillez, sauf erreur de ma part, au Port de Nantes. Et peut-être que vous, justement, vous étiez plus sur la partie hydrographie ou cartographie. Est-ce que vous pouvez rapidement nous réexpliquer ?
Nous, on est un pôle hydrographique, on fait la surveillance du chenal, des postes à quai, du grand port maritime de Nantes. Donc, on fait des grandes occurrences, des sondages et on met à jour à chaque fois, pas la cartographie, on va dire, les données hydrographiques, on va dire, du chenal, des postes à quai. On a besoin de recartographier des zones qui peuvent être plutôt extrêmement restreintes ou des portions du chenal.
C'est peut-être pour ça qu'à la base, vous étiez plus branché PortAll que Calhypso ? Est-ce que justement…
C'est parce qu'on a eu connaissance, on a été approché, je ne sais plus de quelle façon, et on avait fait des tests sur PortAll. Aujourd'hui, on va dire que je fais de la veille logiciel.
D'accord. Et ça vous a intéressé ? Vous pensez qu'aujourd'hui, le port de Nantes pourrait avoir besoin de ce type d'outils, type Calhypso ? Je pense que ce serait susceptible d'intéresser la capitainerie, notamment. Après, comme je vous en ai déjà parlé, on a échangé, ce n'est pas moi qui vais exprimer ce besoin, donc je peux juste apporter les informations. Voilà, et puis, c'est un peu fort de proposition, mais il faut que le besoin soit déclaré.
D'accord. C'est super que vous soyez là. Et vous, je crois, Léo, vous êtes de La Rochelle, non ? Monsieur Choumillon ? Mais effectivement, de la Rochelle. C'est bien ce qui me semblait. Du coup, si vous avez des questions à nous poser ou si vous pensez que ce soit… Je crois que vous êtes aussi au service hydrographique, mais je vais vous laisser écrire puisque vous êtes en train d'écrire. Donc, si vous avez des questions spécifiques, n'hésitez pas, pareil, à nous les poser. Hydrographe en charge de l'acquisition et l'édition de carton. Ok, c'est intéressant du coup donc le webinaire va être enregistré donc on le diffusera au travers de notre site et puis comme l'a dit Yann la présentation qui a été faite sera également envoyée aux participants et aux personnes qui étaient inscrites et qui malheureusement n'ont pas pu se joindre à nous mais bon avec tous ces ponts de mai c'est vrai qu'on a tous des agendas un petit peu peu compliqué voilà si vous avez des questions monsieur choumillon n'hésitez pas à reprendre contact via l'adresse email là que vous avez sur le powerpoint.
De base, encore une fois c'est modulable tout simplement également planifier un rendez-vous personnalisé et on pourrait soit traiter vos propres données soit traiter des données qu'on utilise d'habitude en démonstration un peu comme Yves vient de le faire. C'est l'occasion de voir l'outil. Effectivement, après c'est vrai qu'en présentation succincte, comme ça, c'est compliqué de montrer tous les paramètres et toutes les importés.
Voilà, l'idée c'était déjà en 30 minutes, on a dépassé un petit peu, mais d'avoir un aperçu de qu'est-ce que c'est Calhypso et qu'est-ce que ça peut apporter au cartographe ou même à d'autres domaines d'expertise en hydrographie.
Mais on proposera des rendez-vous individualisés à tout le monde. Je pense que ça peut être une très bonne idée.
Je pense que c'est bien effectivement que monsieur Choumillon et Gachot, soit dans le jus, si j'ose dire. Effectivement, après, il y a certains termes. Encore une fois, on sait que ça peut paraître complexe, mais une fois qu'on connaît la cartographie, ça reste quand même un domaine où on ne se trompe pas. On est tous en attente de votre question, Choumillon, on voit les petits points qui s'agitent de votre information. En attendant, je pense qu'on organisera avec vous et les équipes un rendez-vous spécifique. Il y a un deuxième webinaire qui est fait en fin de semaine, dans deux jours plutôt. Par contre, qui est fait en anglais. Qui est peut-être moins confortable pour tous, pour les Français, mais si jamais quelqu'un dans votre capitainerie souhaite y participer, mais sinon on organisera très rapidement un rendez-vous directement avec vous. Merci à tous.
On souhaite remercier, quand même, monsieur Guérin du SHOM qui est venu témoigner.
On va commencer tranquillement. Moi, c'est Aelaïg Cournet. Je travaille en tant qu'ingénieur en géomatique marine à Geomod. Je développe l'application Calhypso depuis deux ans maintenant.
Du coup, Yann Corley, ingénieur en recherche et développement en géomatique marine, à Geomod. Ça fait maintenant deux ans que j'y travaille. Et j'assiste en fait à Aelaïg sur son comptage, notamment au niveau commercial et au niveau des tests de logiciels. Mais mon expertise, c'est particulièrement les nouveaux standards d'orographie, de cartographie.
Et donc aujourd'hui, on a le plaisir de co-présenter en fait ce webinaire avec Yves Guérin. Donc Yves, je te laisse te présenter.
Oui, bonjour. Yves Guérin, je suis cartographe au SHOM et je suis plus particulièrement chargé de tester toute la partie Calypso au SHOM en vue du déploiement du logiciel suite à un marché qu'on a passé avec la société Geomod.
Oui, donc avec Yves, c'est vrai que ça fait 2-3 ans qu'on travaille ensemble et qu'on teste l'ensemble des nouvelles améliorations de Calhypso. Donc après ce webinar, on le voulait un peu en temps d'échange, donc n'hésitez pas à prendre la parole, à nous interrompre pendant la présentation et à poser des questions. Si vous avez des questions ou des exemples à nous présenter, c'est l'occasion. Pour ceux qui ne connaissent pas encore très bien Geomod, juste un petit point pour revenir sur un peu les domaines d'expertise. Donc, Geomod est une entreprise, donc nous sommes éditeurs et distributeurs de cartes marines et de logiciels cartographiques, et ce depuis 25 ans. Donc, on travaille avec un certain nombre de partenaires privilégiés en France. Donc, là, on a quelques-uns, Ifremer, Naval Group, le SHOM, évidemment. Et donc, après, on produit des cartes marines normées selon les normes S57 et S100. On participe au groupe de travail aussi, Yann participe au groupe de travail de Rocheville. Et on développe des logiciels pour l'exploitation des données bathymétriques ou des données de navigation. Et pour cela, on a différents logiciels, PortSide, PortAll, qui est vraiment dédié à la gestion des déplacements portuaires Ulhysses aussi. Aujourd'hui, on va faire un focus sur Calhypso, qui est un outil dédié aux cartographes. Mais si vous voulez plus d'informations sur les domaines d'expertise de Geomod, il y a vraiment plein de vidéos et de documentations sur notre site internet, donc n'hésitez pas à y faire un tour. Après, je vais vraiment me concentrer sur la présentation dédiée à Calhypso. Pour revenir en quelques mots sur à quoi sert Calhypso ? C'est un outil qui permet d'automatiser et de générer de façon autonome une carte bathymétrique. À partir de l'autre sonde, on peut le voir à gauche, on a un fichier XYZ qui contient des sondes de profondeur. On va insérer dans Calhypso. On lui adresse également l'échelle de compilation à laquelle on veut générer une carte. Et du coup, la liste des zones de profondeur qu'on veut obtenir. Et donc, l'objectif de Calhypso, c'est de procéder à une généralisation cartographique. Donc, il va d'abord synthétiser l'information, dessiner les isobates qui vont représenter les courbes de profondeur, de telle sorte qu'elles soient relativement simplifiées et généralisées selon l'échelle. Il y aura une phase sur la création des isobates, et également avec la sélection des sondes. On va procéder à une sélection des sondes qui est sécuritaire, et également adaptée à l'échelle de compilation. Le but, c'est vraiment d'obtenir une carte bathymétrique qui soit synthétique. mais avant tout sécuritaire, comme peuvent produire aujourd'hui les cartographes du SHOM. Je vais juste montrer quelques exemples. Ici, on avait un exemple extrait d'une zone au niveau de la Rance, au nord de la Bretagne. Là, on a produit une carte à l'échelle au 15000ème. Avec le même jeu de données, selon l'échelle, on peut faire varier la généralisation de la carte produite. Là, on peut voir qu'on applique différents algorithmes d'agrégation pour généraliser l'information. On applique aussi un lissage qui est toujours étendu vers le large et on adapte la sélection des sondes pour adapter la quantité d'informations à l'échelle souhaitée. Voilà, en quelques mots, l'objectif de Calhypso. Je ne sais pas si jusqu'à présent il y a des questions.
C'est vrai qu'on est passé assez vite sur les standards de carte. Peut-être que vous n'êtes pas forcément familier avec ça. Si vous avez des questions dessus, ce sera notre plaisir d'y répondre, en amont de la présentation . Donc franchement, santé vous dit de nous interrompre si il y a besoin.
Avant de commencer, je voulais vous montrer l'interface de Calhypso, parce que c'est quand même un peu le but du jeu. Et pendant mon intervention, je vais lancer un travail de Calhypso et on le récupérera à la fin pour que vous puissiez voir le résultat et les temps de traitement. Donc nous au SHOM pour l'instant on est encore en phase de test l'objectif fait une mise en production pour l'été du logiciel Calhypso et qu'il soit utilisé par l'ensemble des cartographes du SHOM, enfin du SHOM, oui, donc du département cartographique. On est à peu près à une trentaine de cartographes qui pourront l'utiliser. Alors dans un premier temps, principalement pour les publications et les éditions refond, c'est-à-dire les grosses éditions de nos cartes. Lors de mes tests, j'ai déterminé différentes zones de travail. Parce que la principale difficulté pour les SHOM, c'est l'hétérogénéité de la façade maritime. En fait, on a entre les côtes nord de France, les côtes landaises, les côtes bretonnes, les côtes méditerranéennes et les attols, on a divers types de fonds et Calhypso n'est pas un logiciel presse-bouton. Même si c'est l'objectif futur, pour l'instant, le cartographe a encore du travail à effectuer. Et donc, en amont de l'action de Calhypso, le cartographe doit encore effectuer des actions, même si dans le futur, normalement, il devrait y en avoir beaucoup moins, mais pour l'instant, il y en a encore. Il doit préparer sa donnée, visualiser les données monofaisceau, multifaisseau. Est-ce qu'il récupère le trait de côte, les épaves, les obstructions, les roches qui existent déjà ou dont il a déjà connaissance. Il doit également préparer la donnée terrestre s'il l'a axée. Par exemple, son trait de côte, ce qu'on appelle les landaria, c'est un objet S57, donc il remonte la terre ou les îlots également. Et enfin, à la suite de toutes ces actions, le cartographe doit quand même savoir ce qu'il veut, il doit être capable d'anticiper ce qu'il souhaite obtenir, c'est-à-dire la densité de son dans la construction des gammes de profondeur, le lissage des courbes, l'échelle de représentation, c'est ce que disait Aelaïg tout à l'heure, et cette réflexion est importante. Sinon, les résultats obtenus ne seront pas satisfaisants ou pas représentatifs de ce que l'on souhaite montrer. Comme on fait la cartographie manuelle actuellement, on doit être capable d'anticiper ce qui va se passer. Comme je le disais précédemment, la France a une façade littorale assez importante et différents types de fonds. C'est ce que l'on va voir. Je vous ai préparé quelques exemples de cartographie. C'est l'image d'une des côtes bretonnes avec des côtes abruptes, beaucoup d'épaves, de roches. C'est un cas particulier. Là, nous avons une cartographie des Landes. Les Landes, ça n'a rien à voir en termes de représentation, c'est plutôt des fonds sableux, qui sont un gradient continuel. Là, nous avons le cas d'un attol, qui est encore un cas complètement différent, parce qu'il faut anticiper l'intérieur de l'attol et l'extérieur de l'atoll, où on ne peut pas avoir du tout les mêmes sources d'informations. Il peut y avoir des contraintes comme des zones réglementaires pour naviguer. Nous avons aussi le cas de la Méditerranée, où là, c'est quand même de la roche et ça descend très rapidement vers le large. Les fonds, le gradient est assez important. C'est complètement différent des Landes, par exemple. Et donc là, je vous ai mis quelques captures d'écran. À gauche, tout en haut, c'est la Bretagne, où on voit qu'il y a à la fois du multifaisceau et du monofaisceau. Pareil pour la carte de droite, où là, c'est sur les Landes, on voit qu'il y a un gros travail d'acquisition de données sur le groupe de Cap-Breton. On distingue bien ça et on voit aussi beaucoup de zones en monofaisceau. Donc tout ça, ça va impacter les résultats de Calhypso. Et le troisième cas, c'est sur un atoll. On voit l'intérieur de l'attol où il y a du monofaisceau, et on voit l'extérieur de l'atoll où il y a des modèles maillés ou du multifaisceaux. Et donc, tous ces paramètres, on est obligé d'en tenir compte pour calibrer Calhypso. Donc là, c'est l'exemple de la 71-22, c'est une carte en mer d'Iroise, une carte au 25000ème avec donc on voit bien il y a du nous on est dans cette carte là on a des données LiDAR c'est du laser aéroporté, des monofaisceaux, des multifaisceaux, du plomb de sonde donc c'est des choses très anciennes et avec tout ça on doit réussir à faire une cartographie. Pour information Calhypso a mis une vingtaine de minutes pour me générer le résultat que vous voyez sur la droite de l'écran. Si on devait comparer avec le travail d'un cartographe, je suis bien placé pour en parler, parce que c'est moi qui ai fait l'édition précédente de cette carte, et plusieurs semaines de travail, rien qu'en génération. Et je ne vous parle pas des temps de contrôle après. C'est-à-dire que le cartographe fait sa carte, et après il y a des gens qui contrôlent, et il y a plusieurs fois des retours pour affiner les choix. Donc on peut dire que ça se compte en mois. Donc là une fois qu'on a réalisé le choix de sonde et la bathymétrie avec Calhypso, on a aussi un soft qui est intégré à Calhypso qui permet de contrôler notre travail. C'est-à-dire que si ça a été généralisé dans le bon sens, est-ce qu'il y a des sondes qui ne sont pas dans les bonnes d'Epsaria, jusqu'à maintenant, Calhypso n'a jamais été pris en défaut. Donc ça, c'est plutôt le côté positif. Et on est encore en train d'améliorer le choix de sonde pour le rendre plus conforme à un choix de sonde humain. C'est ça la principale difficulté. C'est-à-dire que dans un triangle de trois sondes, il ne doit pas y avoir une sonde plus courte que la plus petite sonde de ce triangle. Donc là, je ne sais pas si vous voyez bien, j'ai fait un zoom. On voit, ça c'est en face de la pointe Saint-Mathieu et Béniguet, le choix de sonde a été réalisé. Je vous montrerai tout à l'heure sur un écran, j'ai mis un zoom de cette carte-là, on pourra voir, discuter éventuellement si ça vous intéresse. Donc, ce que je disais tout à l'heure en constat et bilan, c'est quand même des temps de traitement assez nouveaux pour nous. Comme je vous parlais, je vous parlais en semaine tout à l'heure, là, on est entre 5 minutes et 40 minutes. Le résultat, c'est un fichier S57 qui est propre d'un point de vue topologique. Donc, nous, ça nous fait gagner du temps, déjà pour des contrôles, pour respecter les normes S57. Et les dessins des courbes sont vraiment très proches de ce que pourrait faire un cartographe. Alors, il y a aussi moyen de discuter, parce que des fois, on a la réputation, nous, les cartographes, d'être très exigeants. Donc, on serait peut-être amené à reprendre deux, trois choses. par la suite, mais c'est somme toute compréhensible. Et quand j'ai mis une estimation de 2 à 3 jours max de travail, alors ça c'était sur des estimations, on n'a jamais poussé le trait jusqu'à maintenant à le faire concrètement. Mais je pense que là, dans les semaines qui viennent, nous allons tester vraiment en mode production, donc on pourra vous faire des retours plus précis. Les temps de reprise, c'est surtout lié à la topologie en fait. Parce que si on rajoute ou on refait des litages de courbe, il faut faire attention de ne pas perdre la topologie et passer des tests de cartographie S57. Et surtout, Calhypso, c'est un outil magique, mais pas totalement, parce qu'on a encore l'obligation de finaliser sa carte. Le cartographe, une fois qu'il a appuyé sur le bouton, la carte n'est pas finie. Il doit rajouter des objets, les zones réglementées, le balisage, tout ça, c'est encore dans le travail du cartographe. Et c'est là-dessus qu'on jugera la carte. Donc le principal résultat c'est quand même des gains de temps considérables. Et nous notre objectif final c'est qu'il faut qu'on ait totalement confiance dans l'outil pour ne plus avoir d'action manuelle à terme en ce qui concerne le volet bathymétrique. Donc normalement la mise en production s'est prévue pour l'été 2024, si je l'ai dit. Un intérêt que l'on voit avec Calypso, c'est que c'est hors de notre spectre logiciel habituel. Nous travaillons avec Caris pour tout ce qui est cartographie. Et le fait d'avoir un soft extérieur, si on avait mis en place des process avec Caris et qu'ils changeaient des versions de logiciels ou des virgules dans leur code, ça pouvait avoir un impact sur nos résultats. Actuellement on travaille également avec Geomod pour améliorer toujours le soft, c'est toujours dans le but d'accélérer les traitements, typiquement des traitements différenciés en fonction de la profondeur, c'est-à-dire que plus on s'éloigne vers le large, plus le lissage des courbes serait important et quand on se rapproche des côtes, il y aurait plus de détails qu'on puisse également faire en une seule passe l'intérieur et l'extérieur d'un atoll, parce qu'actuellement on est obligé de le faire en deux passes, et l'ajout de nouvelles fonctionnalités, des idées on n'en manque pas, donc on en a toujours, et qui prennent en compte des nouveaux objets, typiquement des shoreline construction, donc des objets terrestres qui impactent le travail du cartographe. Donc je vais revenir à, je pense que Calhypso a dû finir de travailler, si ça vous intéresse.
C'est vrai que comme l'a dit Yves, le but de Calhypso, c'est vraiment d'essayer d'accélérer les tâches qui lui coûtent beaucoup de temps. Mais pour autant, toute la partie, l'expérience du cartographe, elle est dans le contrôle déjà et dans l'ajout d'informations, de navigation.
Donc là, je vous ai mis à l'écran un exemple d'attol. Alors, pour information, le fichier source, là, que vous voyez avec les beaux petits traits rouges, là, il y a 2 200 000 sondes. Et la cartographe qui a réalisé le travail pour la carte actuellement en service a passé plusieurs semaines à faire quelque chose qui ressemble à ça. Elle avait très bien travaillé, mais plusieurs semaines pour une carte d'un attol, c'est très coûteux. Sachant que la voie navigable de l'attol, si je mets, c'est cette partie-là. Le reste, c'est plutôt des bateaux avec des faibles tirant d'eau. Là, c'est pour aller dans les hôtels et là, c'est la passe à haie. Donc, vous voyez, beaucoup de temps pour un truc commercial très limité. Je vais revenir sur une autre zone pour que vous puissiez voir. Là, on est Iroise, c'est la Bretagne. Sur ce fichier-là, on a 66 millions de sondes. On est sur la vingtaine de minutes de traitement. Et si je vous montre, si j'enlève ça, qui n'est pas très joli. Les résultats en termes de lissage, c'est tout à fait acceptable. Alors bien évidemment, il y a toujours des cas où nous sommes plus royalistes que le roi, mais c'est acceptable dans bon nombre de cas. Et je vais vous montrer le cas d'une autre région, où là, c'est plus 66 millions, c'est 119 millions de sondes à traiter. Donc c'est la côte landaise, voilà là on est à la trentaine de minutes de traitement pour 119 millions de sondes et les résultats comme pour la bretagne sont quand même acceptable un cartographe aura peut-être fait mieux dans certains points mais en termes de temps et comme on le sait maintenant, le temps c'est de l'argent et qu'on doit produire de plus en plus. Donc il faut aussi qu'on accepte, entre guillemets, certains biais et que ça n'engage pas la sécurité de navigation. Les cartes seront peut-être un peu moins lissées, un peu moins jolies que pourrait le faire un cartographe, mais dans l'ensemble, le cartographe ne ferait pas beaucoup mieux dans bon nombre de cartes.
Il essaye toujours de se faire rapprocher du rendu de la cartographie marine.
Si vous avez 5 minutes, je peux vous mettre la carte là. On va mettre de la transparence. Si on zoom ici. Donc en bleu, c'est le travail du cartographe et en gris, c'est le travail de Calhypso. Donc on est quand même pas mal, même on est plutôt bien. Et après, la différence qu'on peut voir avec le cartographe, c'est que le cartographe, quand il réalisait la carte, il ne travaillait pas avec le même jeu de données. Il ne pouvait pas prendre une surface non dédensifiée. Il fallait qu'il identifie. Donc, nous, la règle, c'est toujours d'aller dans le sens de la sécurité. Donc, on a tendance à exagérer, à passer un peu loin de traits de contouring. Là, on est nickel. Et voilà, il a fini de travailler. C'est pour vous montrer que ça peut marcher aussi. Voilà. Donc, l'interface, ce que je disais, ce n'est pas un press-bouton. Dans un premier temps, il y a quand même quelques paramètres. Alors ici, sur cette fenêtre-là, c'est les paramétrages les plus faciles, on va dire, à mettre et c'est à partir de distances de triangulation, cette partie-là qui est un peu plus compliquée à appréhender parce qu'il faut faire plusieurs tests. Et ici, c'est la partie où on définit le pas entre les sondes. Donc ça, c'est intéressant, c'est pour reproduire le travail du cartographie. Voilà pour ma participation. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.
N'hésitez pas en tout cas à intervenir. C'est vrai que la présentation de Yves, ça permet de voir concrètement comment utiliser Calhypso.
Alors, de toute façon, je pense que ça a été assez probant la démonstration d'Yves. L'idée c'est que comme vous l'avez vu, le traitement de données se fait assez rapidement. De notre côté, on a plusieurs façons de vous proposer une offre de démonstration. Ce qui pourrait vous arranger, je pense, ce serait de nous envoyer vos données qui seront protégées. On pourra tout simplement faire une signature de contrat de non-diffusion. Et nous, l'idée, c'est de fournir une carte en retour à partir de données de bathymétrie que vous nous fournissez. Donc après, comme vous l'avez vu, il y a quand même des paramètres d'entrée à spécifier, des paramètres qui sont additionnels au simple jeu de données d'entrée. Ces paramètres, vous pouvez également les fournir. Nous, d'un côté, on peut essayer de voir quels sont les plus adaptés à la production d'une carte. Et en fait, en retour, vous payez le jeu de données qui correspond. Donc la carte que vous pourrez inspecter et voir si elle correspond bel et bien à vos besoins. Donc ça, c'est la première offre. Mais bien sûr, effectivement, il est tout à fait possible de planifier un rendez-vous et d'effectuer en fait la production de la carte en direct. Un peu comme Yves vient de le faire en lançant le logiciel avec un jeu de mots. Donc c'est à vous de voir dans les deux cas. Notre objectif, c'est de faire un jeu de données qui correspond à vos besoins à partir de vos propres données que nous garderons de façon confidentiel évidemment. On vous a montré la version brute, si je peux dire, de bureau. Mais Calhypso existe aussi en portail web. Là, ce que vous voyez sur l'écran, c'est l'interface utilisateur de Calhypso Web. Le fonctionnement, grosso modo, reste le même. Vous avez juste à avoir une interface machine qui va être différente mais vous fournissez vos jeux de données et vous recevez une carte en retour. Vous aurez aussi, suivant les profils, l'opportunité de jouer avec les paramètres pour que ça colle plus à vos besoins. Mais grosso modo, vous pourrez avoir une documentation sur Calhypso Web. Le fonctionnement reste le même que l'application bureau.
Juste un point sur la paramétrisation. C'est vrai qu'on voyait pas mal de paramètres sur l'application de Yves. Donc ça, Yves, il a l'application complète parce qu'il joue avec les paramètres. Maintenant, c'est un pro. C'est vrai que nous, on fournira des formations pour tous les nouveaux utilisateurs. Donc, dans un premier temps, on peut vous aider à trouver les bons paramètres. Et puis après, oui, il y aura des formations proposées mais globalement, les paramètres sont relativement concis. Il n'y en a pas trop qu'on essaye de limité.
À l'heure actuelle, vous avez le détail des deux offres que nous vous fournirons en plus dans la présentation qu'on peut vous envoyer. Ça vous donne justement les conditions d'accès à l'interface et en fait, quelles seront les limitations que vous avez retenus et le nombre de points que vous pourrez traiter et du nombre de jeux de données que vous pourrez produire. Comme on vous l'a dit, les paramètres, on a envie qu'ils restent basiques de manière à ce que les gens n'aient pas trop à investiguer mais il est tout à fait normal pour certains cartographes d'avoir envie de personnaliser plus en détail leur paramétrisation. Dans ce cas, nous recommandons d'utiliser l'interface desktop, c'est une archive que vous aurez disponible sur votre poste, et là, effectivement, vous aurez l'opportunité de jouer bien plus avec les paramètres. Yves parlait par exemple de distance entre sondes et des paramètres de généralisation. Donc en fait, un cartographe expérimenté aura plaisir, si je peux dire ça comme ça, à pouvoir jouer avec ces paramètres-là. Ça permet en fait une plus grande souplesse au niveau de la configuration de la machine. C'est la version qui est actuellement utilisée par le SHOM, Yves peut également témoigner. Et grosso modo, en fait, c'est une version qui vous permettra vraiment d'avoir plus la main mise sur la paramétrisation de vos jetons.
Après, la partie de la plateforme web vous permet déjà d'avoir un peu un aperçu du résultat de Calhypso en termes de simplification, de lissage, et voilà. Ça permet juste d'aller un peu plus loin.
Mais on sait que les gens préfèrent effectivement...
En fonction des profils, ça dépend de...
Avoir leur propre temps bout de leur côté, si on peut dire ça comme ça. Alors, à l'heure actuelle, c'est vrai que la présentation que nous vont fournir est vraiment dédiée aux cartographes. Il y a notamment des termes que nous utilisons au quotidien. On sait que ça peut être difficile à appréhender quand on parle de l'OHI, quand on parle de la S57, de tous les abjets qu'on utilise au quotidien. nous sommes conscients que ça reste quand même un jargon qui ne reste pas forcément à la portée de tout le monde. Donc quand je vous vois, Léo et Yannick, je ne sais pas quelle est votre implication dans le domaine de la cartographie, mais en fait, nous de notre côté.
Je me permets de réagir. Bonjour à tous, je suis Lucie Lallié, je travaille avec l'équipe de Geomod. Monsieur Gachet, on a plusieurs fois échangé par mail au sujet de PortAll. Vous travaillez, sauf erreur de ma part, au Port de Nantes. Et peut-être que vous, justement, vous étiez plus sur la partie hydrographie ou cartographie. Est-ce que vous pouvez rapidement nous réexpliquer ?
Nous, on est un pôle hydrographique, on fait la surveillance du chenal, des postes à quai, du grand port maritime de Nantes. Donc, on fait des grandes occurrences, des sondages et on met à jour à chaque fois, pas la cartographie, on va dire, les données hydrographiques, on va dire, du chenal, des postes à quai. On a besoin de recartographier des zones qui peuvent être plutôt extrêmement restreintes ou des portions du chenal.
C'est peut-être pour ça qu'à la base, vous étiez plus branché PortAll que Calhypso ? Est-ce que justement…
C'est parce qu'on a eu connaissance, on a été approché, je ne sais plus de quelle façon, et on avait fait des tests sur PortAll. Aujourd'hui, on va dire que je fais de la veille logiciel.
D'accord. Et ça vous a intéressé ? Vous pensez qu'aujourd'hui, le port de Nantes pourrait avoir besoin de ce type d'outils, type Calhypso ? Je pense que ce serait susceptible d'intéresser la capitainerie, notamment. Après, comme je vous en ai déjà parlé, on a échangé, ce n'est pas moi qui vais exprimer ce besoin, donc je peux juste apporter les informations. Voilà, et puis, c'est un peu fort de proposition, mais il faut que le besoin soit déclaré.
D'accord. C'est super que vous soyez là. Et vous, je crois, Léo, vous êtes de La Rochelle, non ? Monsieur Choumillon ? Mais effectivement, de la Rochelle. C'est bien ce qui me semblait. Du coup, si vous avez des questions à nous poser ou si vous pensez que ce soit… Je crois que vous êtes aussi au service hydrographique, mais je vais vous laisser écrire puisque vous êtes en train d'écrire. Donc, si vous avez des questions spécifiques, n'hésitez pas, pareil, à nous les poser. Hydrographe en charge de l'acquisition et l'édition de carton. Ok, c'est intéressant du coup donc le webinaire va être enregistré donc on le diffusera au travers de notre site et puis comme l'a dit Yann la présentation qui a été faite sera également envoyée aux participants et aux personnes qui étaient inscrites et qui malheureusement n'ont pas pu se joindre à nous mais bon avec tous ces ponts de mai c'est vrai qu'on a tous des agendas un petit peu peu compliqué voilà si vous avez des questions monsieur choumillon n'hésitez pas à reprendre contact via l'adresse email là que vous avez sur le powerpoint.
De base, encore une fois c'est modulable tout simplement également planifier un rendez-vous personnalisé et on pourrait soit traiter vos propres données soit traiter des données qu'on utilise d'habitude en démonstration un peu comme Yves vient de le faire. C'est l'occasion de voir l'outil. Effectivement, après c'est vrai qu'en présentation succincte, comme ça, c'est compliqué de montrer tous les paramètres et toutes les importés.
Voilà, l'idée c'était déjà en 30 minutes, on a dépassé un petit peu, mais d'avoir un aperçu de qu'est-ce que c'est Calhypso et qu'est-ce que ça peut apporter au cartographe ou même à d'autres domaines d'expertise en hydrographie.
Mais on proposera des rendez-vous individualisés à tout le monde. Je pense que ça peut être une très bonne idée.
Je pense que c'est bien effectivement que monsieur Choumillon et Gachot, soit dans le jus, si j'ose dire. Effectivement, après, il y a certains termes. Encore une fois, on sait que ça peut paraître complexe, mais une fois qu'on connaît la cartographie, ça reste quand même un domaine où on ne se trompe pas. On est tous en attente de votre question, Choumillon, on voit les petits points qui s'agitent de votre information. En attendant, je pense qu'on organisera avec vous et les équipes un rendez-vous spécifique. Il y a un deuxième webinaire qui est fait en fin de semaine, dans deux jours plutôt. Par contre, qui est fait en anglais. Qui est peut-être moins confortable pour tous, pour les Français, mais si jamais quelqu'un dans votre capitainerie souhaite y participer, mais sinon on organisera très rapidement un rendez-vous directement avec vous. Merci à tous.
On souhaite remercier, quand même, monsieur Guérin du SHOM qui est venu témoigner.